Canadian Journal of Sociology
Volume 24, Issue 1, Winter 1999

Abstracts

“Where East Meets West”: Police, Immigration and Public Order Crime in the Settlement of Canada from 1896 to 1940
Augustine Brannigan and Zhiqiu Lin

Abstract: In the late 19th century the police in North America and Britain prosecuted public order offenses as a way of regulating the moral and criminal conduct of the lower classes. Between 1896 and 1940, public order law was similarly employed to assimilate the ‘dangerous foreigners’ from southern and eastern Europe. Time series evidence from Canada suggests there was a significant long term relationship between public order offenses (drunkenness and vagrancy) and non-British immigration. There was no long run relationship between immigration and serious crimes. The analysis supports a cultural conflict perspective regarding the policing of foreign immigrants.

Résumé: A la fin du 19e siècle, la police en Amérique du Nord et en Grande-Bretagne poursuivait en justice les délits de désordre public comme moyen decontrôle de la conduite morale et criminelle des classes défavorisées. Entre 1896 et 1940, la loi sur l’ordre public était employée de façon semblable pour assimiler les “étrangers dangereux” de l’Europe du Sud et de l’Est. Les données recueillies du Canada suggèrent qu’il y a un lien à long terme significatif entre les délits de désordre public (état d’ébriété et vagabondage) et les immigrants qui ne sont pas d’origine Britannique. Il n’y avait pas de lien à long terme entre l’immigration et les crimes plus sérieux. L’analyse démontre un conflit de perspective culturelle à l’égard du maintien de l’ordre parmi les immigrants.

Media Strategies and Political Projects: A Comparative Study of Social Movements
William K. Carroll and R.S.Ratner

Abstract: This paper analyses the relationship between social movements and the media strategies that they invoke to pursue their respective goals. Three social movement organizations (SMOs) active in Vancouver, British Columbia, are taken to exemplify three distinguishable types of social movement politics: “recognition” (Gay-Lesbian Centre), “redistribution” (End Legislated Poverty), and “salvation” (Greenpeace). We employ a qualitative comparative case analysis, based on interviews with activists and on archival documents from each SMO. In tracing the media strategies of these groups, we recount their histories, focusing on the way in which each has framed its project and on the organizational and strategic dimensions of its practice. The varying attempts of these SMOs to cope with the asymmetrical and dependent power relations between movements and mainstream mass media are interpreted with reference to Antonio Gramsci’s theoretical perspective on counter-hegemony and Nancy Fraser’s conceptual distinction between “affirmative” and “transformative” politics. In exploring how SMOs respond to potential media blockage, distortion, or facilitation of their ideas and actions, we clarify some of the dilemmas that confront critical social movements in a mediatized age.

Resumé: Cet article analyse la relation entre mouvements sociaux et les stratégies médiatiques qu’ils utilisent pour atteindre leurs buts respectifs. Trois organismes de mouvements sociaux (OMS) actifs à Vancouver, Colombie Britanique, ont été choisis pour illustrer trois types de politiques de mouvement social: la “reconnaissance” (Centre des Gais et Lesbiennes), la “redistribution” (Fin de la Pauvreté Légiférée) et le “salut” (Greenpeace). Nous employons une méthode qualitative et comparative d’analyse de cas basée sur des entrevues avec des activistes et des documents d’archives de chaque OMS. Tout en retraçant les stratégies médiatiques de ces groupes, nous racontons leur histoire en mettant l’accent sur la façon dont chacun conçoit son projet et sur les dimensions organisationnels et stratégiques de leur mode d’action. Les diverses tentatives de ces OMS à faire face aux relations asymétriques et de dépendance de pouvoirs entre mouvements et les courants médiatiques sont interprétées en se référant à la perspective d’Antonio Gramsci à propos de la contre-hégémonie et à la distinction entre la politique “affirmative” et “transformative” élaborée par Nancy Fraser. En explorant la manière dont ces OMS répondent aux blocages potentiels des médias, aux distortions, ou à la promotion de leurs idées et actions nous clarifions quelques dilemmes que confrontent les cruciaux mouvements sociaux à une époque médiatisée.

The Importance of Power Relations for the Division of Household Labour
Lorraine Davies and Patricia Jane Carrier

Abstract: This article examines the division of housework in dual-earner households. We hypothesize that power relations affect the amount of household work that is performed by women and men. We find that paid work hours, sex composition of one’s occupation, and decision-making power predict one’s contribution to housework. Results differ depending upon whether wives or husbands, male- or female-tasks are examined. Findings are interpreted within a framework that recognizes that power relations are implicated in the gendered nature of social life, at both the structural and individual levels of society.

Résumé: Cet article étudie la division des travaux domestiques dans les foyers de couples bi- actifs. Nous formulons l’hypothèse suivante: les relations de puissance influencent la quantité de travaux domestiques entreprise soit par la femme ou par l’homme. Nous concluons que les heures de travail rémunérées, la composition sexuelle du métier et le pouvoir décisionnel d’un ou l’autre partenaire prédisent leur contribution aux travaux domestiques. Les résultats diffèrent dépendant si nous analysons le mari ou la femme, et les tâches traditionnellement accomplies soit par l’homme, soit par la femme. Les résultats sont interprétés dans un cadre qui reconnaît l’implication des relations de puissance touchant l’ensemble sociétal homme-femme autant au niveau de la composition qu’au niveau individuel de la société.

Origin Myths in the Social Sciences:
Fromm, the Frankfurt School and the Emergence of Critical Theory
Neil McLaughlin

Abstract: The Frankfurt School provides rich material for the sociology of knowledge since it is an example of how a once marginal school of thought gained widespread influence and crossed the boundaries between disciplines, social movements, psychoanalysis, Marxism and national traditions. Originally a Marxist think-tank funded by the wealthy son of a German millionaire, the Frankfurt School helped create an innovative brand of philosophically oriented radical social science known as critical theory. Critical theory has had an enormous influence on post–1960s intellectual life, and today is most commonly associated with Theodor Adorno, Max Horkheimer, Hebert Marcuse, Walter Benjamin and Jürgan Habermas. Erich Fromm’s central role in the early development of the Frankfurt School has largely been ignored in the literature.
This article is a sociologically informed history of the Frankfurt School with a focus on the bitter and contentious break between Erich Fromm and its other members in the late 1930s, particularly Adorno, Horkheimer and in the 1950s with Marcuse. The break between Fromm and the Frankfurt School is explained with reference to both ideational (different interpretations of Freudian theory and the nature of left ideology) as well as institutional factors (competition over resources within the Frankfurt School and the professionalization of psychoanalysis). Unpacking the history of how Fromm was once seen as a major figure in the Frankfurt School and then gradually written out of the history of critical theory is a case study in the sociology of knowledge that looks at how origin myths are constructed within schools of thought and intellectual movements.

Résumé: L’École de Francfort nous donne un materiel riche d’information pour la sociologie de la connaissance puisque c’est un exemple d’une école de penseé qui est passée de la marinalitée a une qui a gagnée une influance répandus et passée au travers des limites entres les disciplines, mouvements sociaux, psychanalyse, Marxisme et traditions nationales. Prenant naissance comme une “boite a pensée” et financée par le fils opulent d’un millionaire Allemand, L’école de Francfort aida a créer une varieté innovatrice d’une science sociale qui était philosophiquement radicale en orientation, connue sous le nom de théorie critique. La théorie critique a eu une influance énorme sur la vie intellectuelle des années soixantes et de l’époque qui suivit, et aujourd’hui est associée a des noms comme Theodor Adorno, Max Horkeimer, Herbert Marcuse, Walter Benjamen et Jürgen Habermas. Le role central d’Eric Fromm dans les premiers developments de l’école de Francfort a été ignoré dans la littérature.
Cet article est une historie, informée par la sociologie, de l’école de Francfort avec un accent sur la rupture amère et contentieuse entre Eric Fromm et les authre membres vers la fin des années trentes, et en particulier, Adorno, Horkheimer, et dans les années cinquentes, Marcuse. La rupture entre Fromm et l’école de Francfort est expliquée en référence aux facteurs idealistes (Interpretations differentes de la theorie freudienne et de la nature de l’idéologie de la guache) ainsi qu’aux facteurs institutionels (compétition pour les ressources de l’école et la professionalisation de la psychanalyse). Le dévoilement de l’histoire de la facon à laqeulle Fromm est passé comme étant perçus comme un homme de taille dans l’école de Francfort à gradeullement devenir littéralement

Science, Nature, and The Nature of Things: An Instance of Canadian Environmental Discourse, 1960–1994
Glenda Wall

Abstract: Based on the understanding that our ideas of nature are shaped through cultural processes, a thematic discourse analysis of 140 episodes or segments of CBC’s The Nature of Things, from 1960–1994, was performed in order to examine some of the changing ways in which it was possible, probable, or acceptable to conceive of nature over time, with an eye toward the implications this has for popular understandings of environmental issues. Quite profound changes in the discourse surrounding science and nature were found on the show through time, with nature becoming less something that humans must strive to know and control through science, and more an innocent victim and/or secular deity. It is argued, however, that in its own way, the later discourse provides a way of organizing understanding that is similar in some respects to the earlier discourse in its implications for environmental understandings and potential outcomes.

Résumé: Sur la base de l’interprétation que nos idées de la nature sont formées par des procédés culturels, l’analyse d’une étude thématique de 140 épisodes ou segments de The Nature of Things présentés entre 1960 et 1994 par le CBC a été exécutée dans le but d’examiner certaines des méthodes changeantes selon lesquelles il était possible, probable ou acceptable de concevoir la nature, en visant les conséquences qu’elles pourraient avoir sur les interprétations populaires des questions environnementales. Des changements très prononcés ont été découverts dans cette étude entourant la science et la nature pendant la durée de l’émission, la nature devenant moins quelque chose que les humains doivent s’efforcer de connaître et de contrôler par la science, et plus une innocente victime et un déesse temporelle. On prétend, cependant, que d’une certaine façon, la dernière étude offre une méthode d’organiser l’interprétation qui est semblable à la première étude en ce qui a trait à ses conséquences sur les interprétations environnementales et les résultats éventuels.

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