« Au fond, ce qui m'encourage de faire du bénévolat, c'est le sentiment d'accomplir quelque chose et de redonner à la communauté. » - Rahimatou Founjouom Fougnonet
Camerounaise de naissance et arrivée au Canada lorsqu'elle avait 14 ans, Rahimatou fait partie de celles et ceux qui savent que donner est le plus beau cadeau que l'on peut recevoir. Bénévole pour l'Alliance Jeunesse-Famille de l'Alberta Society (AJFAS), cette jeune femme est aussi conseillère au secteur jeunesse de l'organisme qui lui tient à cœur.
« J'aimerais travailler dans le domaine de l'enfance et des jeunes adolescents, et l'AJFAS lutte justement dans la prévention du crime chez les jeunes, alors c'est quelque chose qui m'intéresse beaucoup », affirme la jeune femme de 21 ans avec une logique évidente.
Francophonie autour du monde
Rahimatou a récemment participé au troisième Forum international francophone, qui avait lieu à Moncton, au Nouveau-Brunswick. L'étudiante s'est rendue au Forum jeunesse afin de présenter une idée plutôt intéressante aux yeux de plusieurs. « J'ai proposé un projet qui consisterait à offrir des pépinières à la Ville de Fort McMurray », explique-t-elle fièrement.
Bien que cette ingénieuse initiative ait été présélectionnée parmi les 20 premières, elle n'a malheureusement pas été choisie parmi les 10 finalistes. Cependant, malgré cette déception, Rahimatou ne s'est pas laissé abattre. Elle a plutôt profité de l'occasion pour tâter le pouls des nombreuses cultures francophones présentes au Forum. « Ce que j'ai aimé, c'est d'échanger avec les acteurs des différentes communautés qui étaient là », avance-t-elle.
Comme elle l'indique, un tel forum réunit des gens de partout, dans un environnement chaleureux et dynamique. « J'ai eu l'occasion de rencontrer plein de personnes de différents contextes francophones, des gens qui venaient d'un peu partout, soit du Vietnam, de la Belgique, du Madagascar... Bref, c'était vraiment bien de pouvoir constater les différences », soulève la jeune femme, évidemment satisfaite de son expérience.
Pour cette étudiante, la communauté francophone de l'Alberta n'a rien de différent des autres, dans le sens où chacune est unique. Sa singularité est l'image de sa diversité, et c'est ce que Rahimatou constate et apprécie. « Chaque culture francophone est particulière, et c'est la même chose avec la nôtre », nuance-t-elle.
Au Campus et à l'Université!
En plus d'être conseillère à l'AJFAS, Rahimatou tient aussi le même titre au sein de l'Association des universitaires de la Faculté Saint-Jean (AUFSJ). Son rôle consiste principalement à épauler la vice-présidente interne et de l'aider avec tous les projets sur la table. « Mon but est notamment de m'assurer que la vie étudiante au CSJ soit agréable et surtout qu'il n'y ait aucun problème. On veut que les étudiants se sentent comme chez eux et que leur expérience soit des plus amusante, des plus inspirante », indique-t-elle.
Par-dessus le marché, Rahimatou est ambassadrice de son cher Campus. Il n'y a aucun doute que celle-ci ressent une grande fierté de pouvoir en faire la promotion dans la communauté et au sein même de l'Université. « J'aime représenter le Campus francophone et partager mes expériences avec les étudiants qui sont intéressés de venir ici, au CSJ », louange la principale intéressée.
Parmi ces expériences estudiantines, Rahimatou affectionne particulièrement les soirées interculturelles de l'Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC). La possibilité de voir plusieurs personnes de différentes cultures se rassembler et partager demeure ce qui fait vibrer son intérêt envers ces soirées, qu'elle juge utiles et agréables. « Chaque année, j'ai toujours hâte d'y participer. Ça montre vraiment la diversité et les nombreuses couleurs du Campus », estime la jeune femme, qui est aussi coordonnatrice des évènements à l'EUMC cette année.
Aux dires de Rahimatou, de tels rassemblements permettent de reconnaître la grande diversité culturelle présente au CSJ et dans les divers racoins de la province. Les soirées interculturelles offrent, selon elle, la chance d'en apprendre énormément sur les autres. « Même si tu es en Alberta, tu as l'occasion de découvrir d'autres cultures que tu n'aurais jamais la chance de découvrir ailleurs. Ça permet d'avoir une plus grande ouverture, non seulement d'esprit, mais aussi sur le monde. En plus, il y a de la très bonne bouffe », rigole-t-elle.
La jeune femme est aussi présidente de l'Association des étudiants africains de l'Université de l'Alberta, ainsi que team leader pour Safewalk, un service mis en place par Students' Union afin d'offrir un service sécuritaire de raccompagnement pour les étudiantes et étudiants qui ne veulent pas marcher seuls le soir.
En septembre, Rahimatou entamera sa troisième année dans le Baccalauréat ès arts (majeure en psychologie et mineure en sociologie).