Nouvelle expérience internationale en Afrique francophone pour 2016!

En mai 2015, une cohorte de sept étudiants en éducation du Campus Saint-Jean (CSJ), sous la supervision de la professeure agrégée Lucille Mandin, s'est rendue en Tanzanie afin d'enseigner et de construire une école grâce à une collaboration avec l'organisme Me to We.

Étienne Alary - 17 juin 2015

« Au cours des dernières années, nous nous rendions au Kenya, mais nous avons décidé à la mi-avril de changer nos plans de voyage pour des raisons de sécurité », soutient Mme Mandin.

L'édition 2015 de ce voyage marquera la fin d'une précieuse collaboration. « Cette aventure a débuté il y a huit ans avec l'organisme Me to We, qui a pris de l'ampleur au Canada ces dernières années. Au départ, il s'agissait d'une entente de cinq ans, mais qui a été renouvelée pour trois années supplémentaires », affirme Mme Mandin, qui est associée à ce projet depuis ses débuts. « C'est vraiment une occasion unique où ces participants vivent une expérience internationale axée sur l'éducation, le leadership et l'action humanitaire », ajoute-t-elle.


« Notre objectif a toujours été d'offrir une expérience internationale francophone, mais pour diverses raisons, cela ne s'est jamais concrétisé. Toutefois, avec l'arrivée d'un nouveau doyen (Pierre-Yves Mocquais) en juillet dernier, il a été décidé de développer un projet international dans un pays francophone », explique le doyen adjoint, Soutien académique au CSJ, Denis Fontaine.

À compter de 2016, le projet international portera le nom Projet Afrique. Deux sessions d'information ont eu lieu les 9 et 10 avril dernier et déjà une vingtaine de personnes ont manifesté un intérêt certain afin d'y participer. « Le projet Kenya est devenu quelque chose de très étoffé ces dernières années. C'est certain qu'on ne retrouvera pas le même niveau d'infrastructure dont nous bénéficions avec Me to We. Nous avons confiance que nous pouvons profiter de notre expérience pour créer un projet qui répondra aux besoins d'un plus grand nombre d'étudiants, mais c'est quelque chose que nous allons bâtir, ici même au Campus Saint-Jean », informe Lucille Mandin.

« Il y a deux grands avantages pour les étudiants. Dans un premier temps, Projet Afrique ne sera pas exclusivement pour les étudiants en éducation. Il sera ouvert à tous les étudiants de la 2e à la 4e année du Campus. Le deuxième avantage est financier. Il est beaucoup trop tôt pour déterminer le montant du voyage, mais on sait déjà que ce sera moins que les 4500 $ que chaque participant au projet Kenya doit amasser », avance Denis Fontaine.

« Le seul prérequis est d'avoir un esprit ouvert et le désir de vouloir faire une différence », enchaîne Lucille Mandin. Les futurs participants devront aussi s'engager à suivre le cours EDUM-498. « C'est le cours que je donne, mais c'est vraiment plus un séminaire qu'un cours théorique où on échange et où on prépare les étudiants afin d'éviter qu'ils aient un choc culturel une fois rendus sur place. Ce cours se donne à l'hiver et c'est vraiment là que la cohorte se forme », souligne la professeure.

Les organisateurs sont heureux de l'engouement initial par Projet Afrique. « C'est évident qu'il y a un intérêt, un désir des étudiants à vivre une expérience internationale dans le cadre de leur programme universitaire. Là où le projet diffère, c'est que plutôt que d'avoir un projet concret (construction d'une école), Projet Afrique pourrait voir des petits groupes travailler sur différents projets », informe Denis Fontaine.

Comme le fait remarquer Lucille Mandin, étant donné que les participants seront étudiants dans une variété de programmes au Campus Saint-Jean, il sera nécessaire de réfléchir aux possibilités de projets sur le terrain. Avec la collaboration d'un facilitateur dans le pays d'accueil en Afrique, nous avons confiance que chaque participant pourra bénéficier de cette expérience éducative et humanitaire. Nous avons une année pour créer et développer ce projet », soutient-elle.

Plusieurs idées de destinations potentielles sont avancées, telles que le Burundi, le Cameroun, le Sénégal, le Rwanda et le Togo. « C'est la raison du nom Projet Afrique. Nous pourrions changer de destination d'une année à l'autre. Pour la première année, nous irons là où nous pourrons trouver un meilleur encadrement. Nous espérons pouvoir prendre cette décision avant juillet », indique Denis Fontaine.

Un premier contact avec les étudiants sera ensuite effectué pour les aviser de la destination retenue. Un engagement formel devra être pris quelque temps en septembre. « Il n'y a pas de minimum requis, mais c'est certain qu'un groupe de 15 à 20 étudiants serait idéal », confie M. Fontaine.