Boucler la boucle en beauté!

On dit que la famille est le plus fort de tous les liens. C'est bel et bien ce lien qui a amené Dany Bazira à poursuivre ses études universitaires au Campus Saint-Jean.

Émilie Pelletier - 27 juillet 2016

On dit que la famille est le plus fort de tous les liens. C'est bel et bien ce lien qui a amené Dany Bazira à poursuivre ses études universitaires au Campus Saint-Jean. Celle-ci est la dernière de six enfants à obtenir son diplôme au sein de l'établissement francophone. Pendant son séjour au CSJ, cette bachelière en sciences de 21 ans ne s'est pas contentée que d'une vie académique ordinaire.

En plus de s'engager dans une panoplie de clubs étudiants, Dany Bazira a aussi pris conscience des avantages de vouloir œuvrer auprès de la communauté. Le leadership et les amitiés que ses actions lui ont apportés sont signe de l'utilité qu'a eue son ambition de toujours vouloir en faire plus. « J'ai été un des enfants adoptés de la communauté franco-albertaine », lance Dany.

C'est en voyant les commentaires positifs de ses frères et sœurs aînés que cette jeune diplômée a décidé d'étudier au CSJ. La première de sa famille à venir à Saint-Jean a été sa sœur aînée, Floriane. Celle-ci a vanté les mérites du campus francophone et a ainsi initié le reste de sa famille aux bienfaits de celui-ci.

Pour Dany, la première année d'études à l'université en aura été une de découvertes. Elle s'est inscrite dans plusieurs clubs et s'est impliquée dans l'Association des universitaires de la Faculté Saint-Jean (AUFSJ). Elle a aussi siégé comme trésorière, comme coordonnatrice des événements ainsi que comme présidente à l'Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC). Dany a aussi travaillé au Campus en tant qu'instructrice de laboratoire et elle a également été assistante aux étudiants internationaux. Selon la jeune femme, il est important de mélanger les deux mondes, soit l'académique et la vie étudiante. « Je ne voulais pas associer l'université à une seule chose. Je trouve ça ennuyeux de seulement étudier », confie-t-elle.

En 1994, Dany et sa famille ont quitté leur pays d'origine, le Burundi. Avant d'arriver à Edmonton, à 17 ans, celle-ci avait déjà habité quatre pays en cinq ans. « Disons que maintenant, on est doué pour le déménagement », moque la jeune étudiante.

Prendre le temps pour ne pas le perdre
Pour ses quatre ans d'études au CSJ, Dany n'avait pas l'intention de s'ennuyer. « Ça a été quatre années chargées, mais aussi quatre années où j'ai rencontré plein de gens, vécu plein de belles expériences, j'ai adoré travailler en équipe », se remémore-t-elle.

L'une de ces expériences, c'est à l'EUMC qu'elle l'a vécue. Le club étudiant est en processus de parrainer un étudiant réfugié malawien. Plus que quelques formulaires à compléter et celui-ci sera prêt à entamer sa première session au CSJ, dès septembre 2016. « Je suis ravie du travail qu'on a fait ensemble, c'est un accomplissement dont je suis particulièrement fière », souligne Dany.

Mais la vraie source de fierté de Dany vient de sa réussite à atteindre ses objectifs. Cette dernière s'est donné la résolution de toujours participer à une nouvelle activité, chaque année. Que ce soit du tutorat dans la communauté, du programme de grands frères, grandes sœurs, ou de son mandat à l'AUFSJ, cette jeune femme ne perd rien pour attendre. « Je n'aime pas répéter les choses, donc j'en fais toujours le plus que je peux. En regardant en arrière, je réalise que j'ai réussi à faire tout ce que je voulais », souligne-t-elle.

Une autre grande famille
Dany affectionne spécifiquement la communauté francophone de l'Alberta. Elle qui, en Afrique, avait toujours vécu dans des milieux francophones majoritaires, s'est d'abord étonnée de constater l'attachement que les gens ont pour leur langue, ici, en Alberta. « Ça fait réfléchir. On la prend pour acquis, car c'est une langue qu'on parle depuis la naissance, mais on ne se rend pas compte à quel point les gens ont dû se battre dans les milieux minoritaires », fait-elle remarquer.

Selon Dany, la communauté franco-albertaine en est une qui se construit sur les efforts de chacun. « Elle t'accueille à bras ouverts si tu t'ouvres aussi à elle. Pour en faire partie, il faut y donner du sien. La porte est ouverte, il est simplement question de la franchir, et c'est ce que je trouve magique », juge la jeune femme.

Maintenant qu'elle est diplômée du Campus Saint-Jean en Sciences, Dany Bazira attend d'obtenir sa résidence permanente, et ensuite, elle souhaite poursuivre ses études en médecine. Cet été, elle est au Québec et est animatrice d'activités au programme d'immersion linguistique intensif Explore.