Émilie Lusson : voyager pour apprendre

Rien ne développe l'intelligence comme les voyages… C'est le constat qu'a pu établir la Franco-Albertaine Émilie Lusson au cours des dernières années.

Émilie Pelletier - 4 juillet 2016

Cette jeune diplômée du Campus Saint-Jean (CSJ) en arts, avec une majeure en histoire et une mineure en sciences politiques, a déjà visité plusieurs pays de l'Europe dans le cadre de ses études. L'an prochain, elle entend déménager au Costa Rica afin d'y enseigner l'anglais.

« Tous ces voyages m'ont vraiment aidée à avoir une meilleure confiance en moi », confie Émilie Lusson, aujourd'hui prête à découvrir une nouvelle partie du monde. « J'ai visité la France avec la chorale des Chantamis, j'ai habité à Madrid pendant un mois, j'ai visité le Portugal et l'Espagne. Là-bas, j'ai appris l'espagnol, et je vais maintenant pouvoir le pratiquer au Costa Rica », ajoute la jeune femme, originaire de Clyde.

En tant qu'artiste, Émilie a pu profiter de ces nombreux voyages pour s'inspirer des différents modes de vie. « J'ai beaucoup appris des autres cultures et des autres groupes. J'ai adoré l'Europe, alors maintenant, je veux vraiment voir l'Asie et l'Amérique du Sud », affirme-t-elle.

Souvenirs du CSJ
Pour sa dernière année au CSJ, Émilie avait décidé de joindre l'équipe des Ambassadeurs du Campus Saint-Jean, composée d'étudiants bénévoles qui s'engagent à représenter l'établissement et la communauté francophone en accueillant les nouveaux étudiants, en assistant à l'amélioration de l'engagement étudiante et en participant à des évènements communautaires.

Émilie a aussi tenu un rôle similaire au sein de l'Université de l'Alberta (UAlberta Ambassador Program). « J'ai eu la chance de faire la promotion d'une vie étudiante engagée, mais j'ai aussi eu l'opportunité de créer plus de liens entre les deux campus », note-t-elle.

Selon la jeune franco-albertaine, il est important de maintenir et surtout d'accroître les liens entre le CSJ et l'Université de l'Alberta. « Avant, au CSJ, nous étions un peu oubliés. Encore aujourd'hui, certains élèves au Campus Nord ne savent même pas qu'il y a un établissement francophone au sein même de l'Université. Puisque nous sommes physiquement séparés, il faut faire en sorte que notre petit campus ne soit pas oublié », lance Émilie Lusson.

Comme bien des étudiants du CSJ, Émilie a l'intime conviction que les membres de cet établissement francophone constituent une petite famille. « Tout le monde se connaît. J'ai eu un cours, une fois, et quand je suis entrée dans la classe, il y avait huit élèves et on se connaissait déjà tous », se souvient la jeune femme.

Celle-ci se dit également reconnaissante de la qualité du corps professoral du CSJ. Alors qu'elle avait déjà fait son choix quant à son prochain domaine d'études, Émilie a tellement été inspirée par l'une de ses professeures qu'elle a décidé de se diriger vers un programme complètement différent. « J'ai eu une professeure qui était experte en histoire francophone, et en l'écoutant, je me suis dit que c'était ce que je voulais faire. Je vais donc continuer en histoire francophone dans l'Ouest plutôt qu'en histoire médiévale », communique-t-elle.

Par ailleurs, c'est aussi en travaillant sur les muraux de la ville de Legal, proclamée comme la « Capitale nationale des peintures murales francophones », qu'Émilie s'est découvert une passion pour l'histoire de la francophonie. D'ailleurs, lors de la Journée du Savoir, organisée en avril dernier par l'Acfas-Alberta (Association francophone pour le savoir), celle-ci a présenté une dissertation au sujet de ces muraux historiques. « C'est bien de partager, et même si on n'est pas un expert en la matière, je pense que les élèves ont une contribution, un nouveau regard à apporter », mentionne l'artiste.

Quand la jeune femme vante les forts liens entre les membres du CSJ, elle inclut également le corps professoral. « J'ai vraiment eu des professeurs exceptionnels. J'ai connu quelqu'un qui avait des problèmes avec ses colocataires, et une des professeures lui a offert de rester chez elle », donne-t-elle en exemple.

Toute cette entraide et l'absence de compétitivité au CSJ ont pour effet une affluence de bonnes notes chez les étudiants. Aux dires de cette jeune artiste, au sein de certaines universités, les gens n'ont pas tendance à aider les autres, car cela risquerait de diminuer leur note cumulative. « Au CSJ, c'est différent. Si tu as des difficultés, tu n'as pas peur de demander de l'aide. Tout le monde est là pour répondre à tes questions », louange Émilie, qui a pu comparer les deux réalités en ayant étudié aussi au campus nord de l'Université de l'Alberta.

Des amitiés inattendues
L'une des choses qu'Émilie apprécie de ses études universitaires, c'est la grande variété de clubs étudiants dans lesquels il est possible d'évoluer. En plus de faire partie de l'équipe de hockey féminine du CSJ, Émilie a aussi été membre du programme d'éducation internationale à l'étranger de l'Université de l'Alberta et vice-présidente du Campus vert. « Ce que j'aime des clubs étudiants, c'est que tu peux rencontrer des gens des autres programmes que tu n'aurais jamais rencontrés dans d'autres circonstances », se réjouit la jeune femme.

Émilie s'est fait beaucoup d'amis en voyageant et en s'engageant dans les différents groupes de l'Université. Elle prévoit déjà aller en Australie pour en visiter. De plus, à son retour du Costa Rica, dans un an, celle-ci poursuivra ses études en histoire. Si les voyages forment la jeunesse, nul doute qu'Émilie continuera à remplir son baluchon culturel en agrémentant sa quête vers l'apprentissage!